Le mot stratégie est souvent réduit à sa définition la plus stricte : savoir ce que l'on fait.
Certains m'objecteront que c'est déjà pas mal et que si tout un chacun savait ce qu'il fait, on serait bien.
Cette remarque est très juste mais plaçons nous du point de vue du décideur, du dirigeant : Est-ce suffisant ?
Introduisons la notion de méta-stratégie : savoir que l'on sait ce que l'on fait.
Il s'agit d'un niveau très élevé de conscience des situations et des actions possibles.
Pour illustrer ce point, prenons l'exemple suivant :
On passerait de la question : "comment prenez-vous vos décisions ? " à la question : “quels sont les différents modes de prise de décision et pourquoi avez-vous choisi celui-ci ?"
Un décideur se reconnaît au nombre d'options qu'il est en mesure de s'offrir.
- Qui est dedans et qui est dehors ?
Déterminer les limites humaines et géographiques de sa propre organisation est essentiel.
Penser en stratège est d'abord penser l'autre. Or savoir qui est l'autre c'est aussi savoir qui ne l'est pas. En général, en entreprise, la limite entre "eux" et "nous" passe par la frontière entre ce qui dans et hors de l'entreprise.
- Quelle est la temporalité ? Quelle sont les autres temporalités ?
Mais bien avant cela, chaque entreprise, marché a son propre rapport au temps : ce qui est rapide ou lent, ancien ou récent. A 25 ans, un immeuble est récent alors qu'une voiture est ancienne ou de collection.
Les durées pertinentes pour mon activité se comptent elles en secondes, minutes, heures, jours, semaines, mois ou années ? Le plus souvent, le décideur le sait très bien.
Mais qu'en est-il dans son environnement ? Les durées sont-elles plus longues ou plus courtes, et comment évoluent elles ?
A cela s'ajoute que les situations de crises déclenchent souvent l'irruption de nouveaux acteurs dont le rapport au temps peut être très différent.
- Quelle est ma place au regard des grands enjeux, l'impact de la société sur mon activité, de mon activité sur la société ?
Enfin, l'entreprise est en lien avec le tissus social (économique, territorial, politique, écologique, humain, etc).
Le dirigeant est à la croisée des chemins qui conduisent l'entreprise à influer sur ce tissus mais aussi qui mènent la société à avoir une influence sur l'entreprise. En ce sens, l'entreprise n'existe pas de façon hors-sol.
Il est à noter que les méthodes de gestion et de management actuelles se concentrent sur les impacts de l'environnement sur l'entreprise mais très peu sur l'inverse. Cela crée une distorsion de la vision dont le décideur ne pourra se satisfaire.
d'une manière différente de celle de ses concurrents.
Michaël Porter
Thierry Cammarata
arbitrium14
Tel : +33(0)768871589
Mail : thierry@arbitrium14.fr
LinkedIn : Thierry Cammarata - arbitrium14
Commentaires
Enregistrer un commentaire