Bataille de Midway et management : le mythe de l'action décisive

Enfant, dans les années 80, les soirs d'été, j'aimais voir les grands films classiques à la télé. Un soir, j'ai vu la Bataille de Midway et ce film m'a profondément marqué.

Aujourd'hui, j'en garde un souvenir précis et je pense que mon goût pour la façon dont les décisions sont prises vient aussi de ce film. J'ai notamment en tête l'image de cet amiral japonais accablé par le doute alors que la bataille fait rage puis dévasté par le spectacle de ses navires en feu.

Une stratégie tragique signifie que la victoire doit être le résultat fatal, nécessaire, de son déroulé et non le fruit aléatoire du concours des circonstances comme pour le joueur professionnel de poker qui ne compte pas sur la dernière carte pour l'emporter.

Chaque 14 juillet, je mets en avant l'apport essentiel de la stratégie militaire à la stratégie d'entreprise.

Certains aspects sont par nature spécifiques mais la plupart des grandes lois s'appliquent. Nous en explorerons les plus marquantes.

Enfin, Midway est souvent présentée comme la bataille décisive de la guerre dans le Pacifique. Nous verrons que cette notion est largement surévaluée.

Je précise que je ne suis pas historien et que la description du déroulé de la bataille se focalisera sur la question de la prise de décision.


USS YORKTOWN en juin 1942
By USN - Official U.S. Navy photograph 80-G-21627., Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=15263205

Comme les Japonais étaient à l'initiative, je vous propose de nous placer de leur point de vue.

En écrivant ces lignes, mes pensées vont aux presque 3300 marins et aviateurs morts durant ces quelques jours de juin 1942 et je compte sur le sens de la nuance du lecteur pour comprendre que mon souci d'analyse du point de vue japonais de la bataille ne vaut en aucun cas validation ou nostalgie de la politique impérialiste japonaise de l'époque.

Les Japonais devaient perdre Midway, voici pourquoi et comment.

La stratégie japonaise en juin 1942

Au début de la guerre et de sa politique impérialiste, le Japon est dans une quête vitale de ressources (métaux, pétrole) et seuls les Etats-Unis peuvent et veulent les en empêcher. L'état major japonais se partage inéquitablement entre ceux, largement majoritaires, qui imaginent une guerre et une victoire facile sur les Etats-Unis et ceux, moins nombreux, qui pensent que s'ils attaquent, il faut absolument gagner avant que l'industrielle américaine n'ait le temps de faire parler sa puissance. L'amiral YAMAMOTO, qui commande alors la flotte japonaise du Pacifique, est de ceux-ci.

Pour lui, l'attaque de Pearl Harbor le 7 décembre 1941 marque le début du compte à rebours. Cette victoire japonaise cache une déception car si une large part de la marine américaine du Pacifique a été neutralisée, aucun porte-avions adverse ne fût touché. Or, depuis peu, le porte-avions est l'atout majeur de la guerre en haute mer. Il faut noter ici que cet élément n'est pas encore à cette date totalement intégré dans la pensée stratégique japonaise.

Début 1942, plusieurs affrontements ont eu lieu entre américains et japonais, plutôt à l'avantage de ces derniers. Mais YAMAMOTO voit ses craintes se confirmer. Ces succès ont un coût humain et matériel élevé. La bataille de la Mer de Corail début mai 1942 en est le dernier exemple. Les Japonais se disent qu'ils doivent rechercher une bataille décisive : ce sera Midway.

Notons ici que le concept de "bataille décisive" a une histoire récente (XVIIIe siècle). Ce concept repose, pour l'essentiel, dans l'idée d'une manœuvre rapide, de rechercher le contact avec l'adversaire dans une posture favorable pour soi (idéalement défavorable pour l'autre) pour le détruire et ainsi forcer les élites adverses à demander la paix.

Dans la situation de mai 1942, obtenir au mieux la paix avec les Américains, au moins qu'ils ne puissent opérer que depuis leurs propres côtes et ainsi réduire largement leurs possibilités d'action.

Le plan japonais 

Midway est en fait un atoll de deux petites îles perdu dans le Pacifique à mi-chemin de l'Amérique et du Japon. Il tire son nom de cette position. La terre à plus proche est Hawaii au sud-est à près de 1500 nm (~2800 km). A l'époque, les américains y tiennent une garnison et un aérodrome avec une aviation de guerre conséquente.

Pour assurer son contrôle sur l'Asie du sud-est et sécuriser ses approvisionnements, le premier objectif pour les Japonais est de faire sortir ce qui reste de la marine américaine de son port d'Hawaii, autour des porte-avions Hornet et Entreprise (le Saratoga, lui, est en réparation sur la côte ouest des Etats-Unis) pour les détruire avec une force largement supérieure puis, pourquoi pas, à terme, conquérir Hawaii.

L'idée de la manœuvre est en deux temps.

Dans un premier temps, par une action coordonnée, neutraliser les défenses de Midway et s'en emparer. Le plan prévoit que les américains ne pourront rester sans réaction et qu'ils enverront leur flotte pour la reprendre. 

Alors, dans un second temps, la flotte américaine tombera sur des sous-marins japonais prépositionnés entre Hawaii et Midway puis sur le puissance de l'aéronavale japonais et enfin sur celle de son artillerie de marine.

Toutefois, les Japonais se gardent prêt à engager le combat avec les porte-avions américains en cas de rencontre fortuite.

Le plan de YAMAMOTO est complexe. Il divise ses forces en cinq groupes.

Un premier qui arrive par le nord-ouest de Midway est composé notamment de 4 porte-avions (Akagi, Kaga, Soryu et Hiryu) commandés par le vice-amiral NAGUMO qui doit détruire la force aérienne et neutraliser les défenses de Midway mais aussi se tenir prêt, donc, à engager la marine américaine si elle se montre.

Cette attaque doit permettre au second groupe qui arrive par le sud-ouest d'envahir Midway.

Un troisième groupe suit le premier à une demi-journée de mer. C'est là que se trouve YAMAMOTO (et les navires équipés de radar).

Un quatrième groupe se trouve à deux jours de mer au nord et doit mener une attaque de diversion sur les îles aléoutiennes.

Et donc un cinquième groupe formés des sous-marins au large de Hawaii.

Ce plan repose sur deux leviers essentiels : la surprise et la qualité du renseignement.

Le plan de YAMAMOTO a été beaucoup critiqué par la suite. Les forces sont dispersées et son déroulé repose, à chaque étape, sur l'hypothèse optimiste de la réalisation de la précédente. Nous y reviendrons.

La bataille du point de vue japonais

Quatre juin, 04h30. La moitié des bombardiers des quatre porte-avions japonais quittent le pont d'envol cap sud-est pour Midway. Conformément aux ordres et à la doctrine habituelle, le vice-amiral NAGUMO, commandant le groupe formé des quatre porte-avions et de leur escorte, a gardé l'autre moitié en réserve en cas de rencontre avec la marine américaine.

Des missions de reconnaissance aérienne sont lancées à titre de précaution pour repérer son éventuelle présence. Les Japonais n'en sont pas sûrs mais ils ont toutes les raisons de croire que les porte-avions américains sont au port, à Hawaii. D'ailleurs, les sous-marins patrouillant au large de Hawaii ne signalent aucun mouvement particulier.

Vers 05H30, un avion de reconnaissance américain survole le groupe de porte-avions japonais.

Vers 06h20, l'attaque de Midway commence. A l'issue, une information est remontée à NAGUMO : une seconde attaque est nécessaire pour neutraliser les défenses de Midway.

A 07h15, NAGUMO ordonne que les torpilles installées sur les avions de réserve soient remplacées par des bombes pour une deuxième attaque de Midway. Ce sera fait vers 07h45.

Pendant ce temps, les premiers bombardiers partis de Midway ont attaqué les porte-avions japonais, sans aucun succès.

Mais vers 08h00, NAGUMO est informé qu'un groupe de navires américains a été repéré au nord-est de sa position.

Le dilemme de NAGUMO

Il demande alors confirmation de la présence ou non d'un porte-avions et fait cesser le démontage des torpilles.

Quelle est sa situation ?

1/ Il faut réattaquer Midway, qui est son objectif principal, pour permettre l'invasion.

2/ Mais l'objectif principal de la mission dans son ensemble, lui, est de détruire les porte-avions américain et un groupe de navires a été repéré mais non clairement identifié.

3/ Problème, pour lancer une attaque, il a besoin de ponts d'envol dégagés or, du fait des attaques américaines incessantes, mêmes inefficaces, les chasseurs de défense aérienne ont besoin de se poser régulièrement pour se ravitailler en carburant et munitions, et puis les avions de retour du raid sur Midway auront besoin de se poser autour de 09h00 (durée env. 30 minutes).

Je précise ici qu'à cette époque, la conception des ponts d'envol faisait qu'ils ne pouvaient servir qu'à une seule chose à la fois : lancer, stocker ou recevoir des avions.

Si NAGUMO décide de lancer immédiatement une attaque sur le groupe de navires américains, le processus pour remonter les torpilles à la place des bombes sur les avions concernés n'est pas terminé. Il aurait sans doute pu lancer les avions déjà prêts mais la doctrine japonaise de l'époque prévoyait des attaques massives et coordonnées, et non pas échelonnées.

NAGUMO se trouve confronté à un double dilemme. Un dilemme d'objectif entre Midway, son objectif principal, et le porte-avions américain, s'il y en a un, l'objectif principal de la mission. Il doit réorganiser son dispositif. Mais surtout un dilemme de temps entre agir vite et prendre le risque d'un embouteillage sur les ponts d'envol, interdisant aux avions de retour de l'attaque sur Midway de se poser, ou attendre.

Face à la nécessité de récupérer les avions de retour de Midway et d'assurer sa défense contre les attaques américaines répétées mais désordonnées et jusque là sans effet, NAGUMO décide finalement d'attendre pour attaquer.

A 08h20 : La présence d'un porte-avions est confirmée, mais c'est trop tard pour changer d'option. Il faut attendre.

10h25-10h30

Tout à la défense aérienne de son groupe qui tient bon, NAGUMO a besoin d'une fenêtre de calme de 45 minutes pour lancer son attaque mais chaque fois, ses porte-avions doivent esquiver celles des avions américains qui restent pourtant inefficaces. Il ne le savent pas, beaucoup périssent, mais ils empêchent NAGUMO d'opérer. Dès que possible, l'attaque sera lancée.

Il est bientôt 10h25 et une brèche dans la défense aérienne japonaise s'est ouverte. Certains de ses chasseurs sont à basse altitude et mettent du temps à remonter, d'autres se sont trouvés attirés hors du périmètre au dessus des 4 porte-avions.

Or deux groupes de bombardiers en piqué américains se présentent précisément à ce moment. L'un vient du nord, à l'heure prévue. L'autre vient du sud, il est en retard. En effet, bien que parti plus tôt, il est allé vers des coordonnées trop en avance sur la marche réelle du groupe aéronaval japonais qui est retardé par ses manœuvres défensives.

Entre 10h25 et 10h30, les avions d'attaque en piqué plongent sur leurs cibles. En moins de 5 minutes, trois porte-avions japonais, l'Akagi, le Kaga et le Soryu, sont touchés et prennent feu.

Dans les trois cas, il s'est passé la même chose. Une ou plusieurs bombes ont traversé le pont d'envol et explosé dans le hangar dans lequel se trouvaient des avions plein de carburant et armés de bombes ou de torpilles déclenchant ainsi des réactions en chaîne. Les incendies qui en ont résulté se sont rapidement étendus et se sont avérés impossibles à maîtriser. Ces navires sont hors de combat, ils couleront dans les heures suivantes.

Ne reste donc que le Hyriu et son escorte. NAGUMO, qui a rejoint son bord, sait maintenant que plusieurs porte-avions américains sont présents et ordonne un raid qui décolle à 11h00. Ce faisant, il se rapproche de la position estimée des navires américains et se maintient ainsi à portée de leur aviation.

Il n'est pas dans l'esprit japonais de l'époque d'envisager un retrait pour se réorganiser ou simplement préserver ce dernier porte-avions. De plus, NAGUMO, déjà présent lors de l'attaque de Pearl Harbor s'était vu alors reprocher un certain manque de combativité ce qui a pu peser dans son choix. Il recherche à nouveau l'action décisive pour retourner le cours de la bataille.

La première attaque japonaise endommage gravement le porte-avions américain Yorktown. Pour les japonais, le Yorktown était pourtant tenu pour coulé ou très gravement endommagé en mer de Corail un mois plus tôt.

Une seconde attaque est ordonnée avec la consigne stricte de viser un autre porte-avions. Cette attaque est menée et, là encore, les dégâts causés sont très importants.

Mais vers 17h00, déjà repéré par les américains, le Hyriu est attaqué à son tour et détruit. Il coulera le lendemain.

La bataille vue du côté américain

Les américains savaient tout, depuis le début.

Quelques mois plus tôt, ils avaient en partie casser le code japonais de sorte qu'ils savaient où et quand l'attaque aurait lieu. L'amiral NIMITZ a donc conçu un plan assez simple : placer ces porte-avions au nord-est de Midway, attendre les Japonais et les détruire. Etaient présents les porte-avions Hornet et Entreprise mais aussi donc le Yorktown. Ils étaient en route avant que les sous-marins japonais ne se mettent en place ce qui explique qu'ils n'aient vu aucun mouvement.

Je ne traiterai pas plus avant la façon dont les américains ont manœuvré durant cette bataille. Ce n'est pas mon propos du jour.

Notons pour la petite histoire que la marine japonaise a donc mis hors combat le Yorktown trois fois. Un fois en mer de Corail, une deuxième fois au large de Midway et… une troisième fois au large de Midway. En effet, la seconde attaque japonaise de l'après-midi recherchant un autre porte-avions est tombée sur un Yorktown que l'équipage avait réussi à réparer sommairement et qu'elle a pris pour un autre intact. Il sera coulé quelques jours plus tard par un sous-marins japonais.

Que retenir de cette bataille ?

Pour les Japonais, le plan reposait donc sur deux conditions essentielles : la surprise et la qualité du renseignement. Aucune des deux n'était remplie mais ils ne le savaient pas. Sûrs d'eux, ils ont également ignorés quelques signent avant-coureurs.

Plus généralement, je vois cinq enseignements principaux à retirer de cette bataille pour la vie et la stratégie de nos entreprises :

1/ La bataille décisive : un concept masquant

Dans l'idée de la bataille, le concept de la bataille décisive implique que votre adversaire pense comme vous et, en pratique, accepte la confrontation dans ce sens. A Midway ce fût le cas dans une configuration particulière : le piège.

Avec un regard rétrospectif et compte tenu de son déroulé, il est tentant de donner à cette bataille un caractère décisif. Sans doute mais pas celui présenté généralement.

On présente souvent Midway, et je l'ai pensé longtemps, comme marquant la fin de l'extension japonaise et le renversement du cours de la guerre dans le Pacifique au profit des alliés.

En fait, en déclarant la guerre, ce sont les Japonais qui ont tenté de retourner le sens du rapport de force déjà favorable aux Américains alors que le temps et l'épuisement des ressources jouaient contre eux. Midway, dans ce sens, marque alors le retour de l'ordre des choses : la puissance matérielle pour prendre le dessus.

Dans nos entreprises, il peut être tentant de rechercher la décision ou le projet décisif ou, a posteriori, de réécrire l'histoire dans ce sens. Comme montré aujourd'hui c'est souvent faux et cela perturbe l'analyse en se focalisant sur des points parfois non essentiels. L'idée d'une action qui, à elle seule, renverserait le cours des événements est séduisante mais l'un des intérêts d'agir de façon stratégique est justement d'éviter de se retrouver dans cette situation.

2/ Penser plus grand que l'autre et contre soi

Les japonais pensaient maîtriser les options de leur adversaire, en fait c'était l'inverse. J'utilise l'expression "penser dans la boîte" quand quelqu'un d'autre sait déjà comment agir ou réagir quoique vous fassiez. Evidemment, il faut sortir de cette situation mais encore faut-il en avoir conscience. Jamais les japonais ne s'en rendront compte au cours de la bataille. Une certaine forme d'arrogance n'a pas aidé.

Le dirigeant d'entreprise doit tester sa pensée en cherchant toujours à penser plus grand (Ne suis-je pas en train de faire exactement ce que l'autre attend ?) et contre soi.

3/ Le renseignement est essentiel, mais c'est un travail

C'est le plus vieux métier du monde (oui, si on a pas l'adresse, on ne peut pas aller à l'autre…). Le renseignement n'est pas simplement de l'information. Pour qu'une information deviennent un renseignement utile et exploitable il faut identifier une source dont il faut évaluer la véracité, la fiabilité. Il y a une analyse et une contextualisation. C'est tout ce travail qui donne sa valeur à l'information. Or dans cette bataille, côté japonais, ce sont les préjugés et présupposés qui ont largement comblé les lacunes des renseignements collectés.

Le dirigeant d'entreprise doit se tenir informé dans son entreprise mais aussi au-delà.

4/ La concentration des efforts et économie des moyens

En se fixant 3 objectifs (Midway, la destruction de la marine américaine et la diversion vers les îles aléoutiennes), les différents groupes de la flotte japonaise se sont séparés de sorte que seul le groupe des porte-avions s'est trouvé engagé dans ce qui est devenu le combat principal. Ainsi, les autres groupes n'ont jamais pu venir en soutien. L'économie des moyens n'est pas économiser sur les moyens mais avoir juste les moyens nécessaires pour accomplir la mission. Concentration des efforts et économie des moyens sont clé, avec la liberté d'action comme toujours. La complexité du plan de YAMAMOTO a joué contre ces deux impératifs. Ne pas disposer, par exemple, des bateaux équipés de radar a contraint NAGUMO a subir la situation et son évolution.

Pour le dirigeant, la maîtrise de ces notions est essentielle. La disproportion des moyens peut faire croire à la pertinence du saupoudrage ou du cloisonnement, c'est une erreur. Tout comme distribuer les moyens en fonction de la position hiérarchique et la réalité du besoin opérationnel.

5/ La chance 

Nous le savons maintenant, le plan japonais été compromis bien avant que la première bombe ne soit larguée. Et pourtant, c'est un concours de circonstances comme aucun scénario pour le cinéma n'oserait le proposer qui a conduit à la perte de 3 porte-avions en cinq minutes. La chance me dira-t-on. Oui, mais cela c'est produit au moment où toute l'action se déroulait dans le ciel au dessus des porte-avions japonais et pas ailleurs de sorte que, si la chance devait survenir, elle est venue soutenir le meilleur plan. Les Japonais avaient besoin de beaucoup trop de chance juste pour que leur plan se déroule comme prévu. Ils avaient sans doute épuisé leur quota.

La robustesse d'un plan dépend de la quantité de chance dont vous avez besoin pour qu'il tienne. Napoléon y était attaché, pourquoi pas nous ?

*    *    *

Il y a encore beaucoup d'autres choses à dire sur ces quelques heures au milieu du Pacifique. Notons simplement que cette bataille a été conçue pour être décisive et elle l'a été. La marine japonaise ne reconstituera jamais ce qui été perdu ce jour-là et la dynamique de la guerre entre Japon et Etats-Unis a été renversée/rétablie. Les Américains auront l'initiative et ne la perdront plus jusqu'en 1945. 


Pour le stratège, la victoire est le résultat
du cours tragique des événements.


Thierry Cammarata

ⵣ arbitrium14

Tel : +33(0)768871589

Mail : thierry@arbitrium14.fr

LinkedIn : Thierry Cammarata - arbitrium14



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