DRINCS : La matrice de développement du leadership

La pratique du leadership est un deal. Sur lequel le vôtre est-il fondé ?

Il est une structure en perpétuelle évolution et cette matrice a pour but d'inspirer certains, de guider d'autres, de les soutenir tous, de les faire grandir toujours.

Les matrices 2x2 (4 cases) généralement publiées pour décrire le leadership sont parcellaires. Le plus souvent, elles en décrivent les différents styles ou différencient le leadership de ce que cela n'est pas. 

Or le leadership se reconnaît facilement et les styles de leadership n'ont de sens qu'au regard de la personne, de l'équipe et de la situation. Nous pourrions nous dire qu'un leader se développe seul mais l'expérience montre qu'ils n'ont pas d'outil intégré de nature à les guider dans leur développement ou permettant à ceux qui les détectent de les faire grandir de façon maîtrisée.

La matrice DRINCS permet de combler cette lacune. Elle guide le leader pour développer son autorité et sa légitimité et son mentor y trouvera ce qui lui faut pour l'accompagner dans ce sens. Elle permet aussi de cibler les points à améliorer et de savoir le sens dans lequel travailler : le développement de sa posture, son développement interne ou personnel et le celui de sa vision, ses stratégies.

SVEA ©Carlo Berlenghi https://www.jclassyachts.com/

Le leadership est donc un niveau de conscience et un deal qui a pour but de faire grandir et de créer de la valeur. Il y a en effet un deal, souvent inconscient, entre le leader et celles et ceux qui le suivent.

La matrice DRINCS permet d'élever le niveau de conscience en révélant les éléments du deal et les leviers pour faire grandir et créer de la valeur.

Les personnes qui suivent un leader ont ainsi des attentes envers lui et cette matrice DRINCS permet de lister et de classer ces attentes pour guider le leader dans son travail pour y répondre.

DRINCS est un acronyme qui correspond aux termes suivants :

Découverte, Ressources, Influence, Navigation, Cartographie, Sécurité.

Ces mots ont été placés dans cet ordre pour en faciliter la mémorisation mais ils fonctionnent par binômes comme suit :

- Influence et Sécurité (central, postural, la colonne vertébrale) donnent la conscience,

- Découverte et Ressource (à gauche, interne, réception des données, traitement) donnent la consistance,

- Navigation et Cartographie (à droite, externe, ce qui sort, ce qui se confronte au monde) donnent la constance.

Ils seront donc étudiés dans cet ordre.

La conclusion de ce travail est que s'il n'y a pas de matrice 2x2 qui permette de rendre compte de ce qu'est le leadership, c'est que le leadership ne rentre pas dans ce type de présentation. C'est une matrice 3x2 qui a finalement pris forme.


Vous trouverez en toute fin de billet les liens vers les articles passés de ce blog qui s'intègrent dans chacun de ces items.

Influence

Il faut séparer influence et pouvoir. L'influence est LE mode d'action du leader. 

Si quelqu'un fait ce que je lui demande car j'ai le pouvoir, il m'obéit, je ne l'influence pas. En revanche, si je fais agir une personne dans le sens que je souhaite, j'ai de l'influence. J'écarte le cas de la manipulation qui consiste à faire agir la personne contre ses propres intérêts.

Ce mode d'action doit être adapté à sa personnalité -on ne peut raisonnablement tout jouer-, à l'équipe et à la situation générale ou particulière ce qui implique un sens élevé de l'observation, de la conceptualisation et de la communication.

Fondamentalement, l'influence réside dans la recherche de faire grandir l'autre en l'inspirant, le guidant, le soutenant. Elle implique un optimisme naturel dans la relation aux autres et tourné vers le futur.

Dans ce modèle, l'influence est donc à la fois l'élan initial des 5 autres éléments et leur synthèse. C'est là que tout commence et que tout finit.

S'il lui arrive d'avoir le pouvoir, entendez un poste à responsabilité avec management, le leader veillera à conserver ce mode d'action comme principal, par défaut, et à ne réserver l'usage de son pouvoir que pour les grandes occasions. 

C'est la dignité et l'exemplarité qui seront le cap à suivre.

N'usent, et ne finissent par abuser, de leur pouvoir que ceux qui n'ont pas développé leur autorité et leur légitimité. Ils s'imaginent que l'usage du premier leur procurera les deux autres, souvent à tort.

Je compare souvent le pouvoir managérial à un bouton. Il permet certes de forcer une situation mais l'expérience montre que la plupart des cas lui échappe et que dans les autres cas son usage n'est pas toujours opportun. En revanche, conscient de son rôle, il faut aussi savoir l'utiliser sans trembler.

La particularité du leader est d'être à la limite avant du mouvement, à la marge de l'inconnu. Il y a donc une large part d'exploration, d'imagination, d'expérience dans son action et cela guide largement ses besoins en termes de développement.

N'est pas un leader une personne qui n'utilise pas l'influence comme mode d'action principal. Un leader se caractérise donc par la capacité à gérer une situation bien qu'il ne dispose pas des outils du pouvoir.

L'influence concentre donc l'ensemble des 5 autres entrées de la matrice.

Sécurité

La sécurité est le fondement de la relation de leadership.

Le leader pose le cadre dans lequel il assure la sécurité de l'équipe dont il a la charge. Il est ainsi à l'origine de la confiance nécessaire entre lui est l'équipe. Il établit et défend la limite entre le dedans et le dehors et il régule en interne.

La sécurité est collective. Quand on en est réduit à assurer sa propre sécurité, cela signifie que l'on n'est pas en sécurité. Il y a donc un dimension sacrificielle dans la figure du leader qui fonde sa légitimité. Je ne parle même pas des cas dans lesquels le chef est une source d'insécurité pour l'équipe

Avoir un cadre sécurisant permet de grandir.

M'a été rapportée cette histoire dans un service administratif qui accueille quotidiennement du public. Un jour un homme manifestement très en colère se montre insultant envers la personne chargée de l'accueil. Dépassée, l'agente d'accueil tourne la tête vers le bureau de son chef qu'elle aperçoit, la porte étant ouverte. Elle voit son chef se lever, fermer la porte et se rasseoir (oui, le bureau était aussi vitré) laissant le reste de l'équipe aider et soutenir la chargée d'accueil. Ce jour-là, en une seconde, ce chef de service à détruit son leadership.

Assurer cette sécurité, quitte à se sacrifier symboliquement ou non, est l'une des raisons qui permet l'exigence professionnelle d'un côté et justifie les avantages dont le chef dispose (salaire, bureau, voiture…). Si l'équipe pense ne pas être protégée, pire, servir de protection, pire encore, être sacrifiée pour préserver le chef, le deal est rompu et aucun de ces avantages ne se justifiera.

On oppose souvent, en pratique, le sentiment de sécurité et l'autonomie : l'idée étant que la sécurité, par l'aide notamment, encourage le maintien de la dépendance. Or, l'insécurité ne conduit pas l'autonomie mais à la peur ce qui n'est pas un moteur d'autonomie mais de désengagement puisse qu'elle figure la trahison du deal initial.

La sécurité en revanche permet d'aider à devenir autonome en autorisant l'autre à partager ses doutes, ses pensées, ses stratégies qui peu à peu se façonneront pour être de plus en plus efficaces tout en révélant sa personnalité et son talent.

Tout ceci implique, d'une certaine façon, d'aimer les gens dont on porte le souci.

Dans la matrice DRINCS, Influence et Sécurité sont les piliers de la dimension de développement de la Posture, la Conscience.

Découverte

La découverte est donc l'une des actions clé du leadership : le travail pour s'améliorer.

En toute circonstance, le leader va découvrir, apprendre, tester, évaluer ses connaissances, sa capacité à évaluer les situations, notamment en sollicitant du feedback, à décider mieux et à démultiplier ses options pour agir. Le but : élever son niveau de consistance.

Se développer s'est grandir. Cette exigence avec soi-même soutient celle que l'on va avoir pour les autres. Les malheurs ou les erreurs des autres sont avant tout une source d'enseignements. On ne vit pas assez pour les vivre tous.

Ceci implique notamment d'exercer sa curiosité très au-delà de son secteur d'activité en allant jusqu'à se tourner vers les sujets et les personnes qui n'intéressent pas les autres, voir ceux que les autres ne voient, ne regardent pas.

Cela inclut également de connaître les autres et soi-même : ses qualités, ses défauts (qui ne sont finalement que trop ou pas assez d'une qualité), son talent, ses expériences, mais aussi sa culture, une matrice sur les types de personnalité ou l'intelligence émotionnelle, l'autonomie.

Ainsi, le leader peut nourrir et exercer son imagination et sa créativité en jouant avec les idées comme on fait des étincelles en frappant deux pierres l'une contre l'autre. Souvent, ils ne se passera rien mais parfois, une idée nouvelle surgira. Tout ceci sera d'autant plus facile pour les personnes qui ne s'arrêtent jamais de penser.

Dans le même but, avoir un moyen de garder, classer ses notes et écrire, même pour simplement poser ses idées, est un plus. Cette approche est d'autant plus efficace que l'on ne reste pas seul et que l'on multiplie les occasions de rencontre dans et en dehors du cadre habituel de nos activités.

Ce travail permettra de développer la connaissance et la conscience de soi et du monde qu'a le leader notamment sur ses points forts et ce sur quoi il pourra être utilement secondé le temps de progresser. Il protègera aussi ceux qui, autour de lui, partage cette même curiosité.

Mais si apprendre pour savoir peut être délicieux, le leader le transforme en ressources.

Ressources

Le leader est une ressource pour les personnes qui le suivent mais aussi pour ses supérieurs, ses pairs et les parties prenantes à son activité.

C'est un des éléments de cadre dimensionnant son action. C'est encore un axe du faire grandir.

Ce point dérive directement du précédent. La quantité et la qualité des connaissances, pensées, idées, expériences accumulées n'a pas vocation à rester au fond d'un tiroir mais à contribuer à faire avancer la réflexion collective et à proposer des idées, approches éprouvées ou inédites de façon à challenger le statu quo, contribuer et élever le débat.

Dans ma vision du leader, il invente les outils alors que le manager va exceller dans leurs usages.

Pour cela, il y a un travail de collecte, de formalisation pour rendre tous ces éléments exploitables, dans un effort d'analyse et de déconstruction dans un premier temps puis de synthèse et de mise en hypothèses ensuite. Les personnes qui s'économisent ce travail sont alors souvent friandes du prêt-à-penser le mieux packagé.

Comme l'artiste, le leader produit du concept, de la pensée, de l'idée, de l'expérience, du questionnement, de la procédure et il les rend disponibles. Si des outils en sortent, il doivent être utiles, utilisables et utilisés.

Il veille également à entretenir et préserver ses capacités intellectuelles, émotionnelles et physiques. Ainsi, il pourra aider à faire avancer les choses. L'objectif est de disposer du maximum d'options possibles et (in)imaginables.

Dans la matrice DRINCS, Découverte et Ressources forment ensemble la dimension interne, consistance du développement du leader, comment il intègre les données et les travaille.

Navigation

La navigation est l'action du leader.

Elle inclut toutes les actions liées à la stratégie, sa conduite et sa communication (le récit dans lequel elle s'inscrit). La métaphore maritime ou aérienne est assumée. Elle comprend le point d'arrivée visé, les étapes utiles ou nécessaires, les changements d'allure, de tempo, la météo annoncée, les éléments contraires mais aussi la composition de l'équipage et la distribution des rôles (le type de bateau ou d'avion ?). De la vision la plus large, aux détails.

En mer ou dans les airs, les routes ne sont pas visibles, on ne peut se contenter de les suivre, sauf à suivre les autres.

Ma liste est évidemment incomplète. Je vous laisse filer la métaphore à votre guise, tout y est. La navigation, c'est penser aussi large que sa route et sa destination et aussi petit que comment passer la prochaine vague. Selon les métiers, on parlera de process, procédure, parcours, stratégies, plans…

La navigation est aussi le cadre d'application des principes, valeurs et conduites à tenir imposées par le leader qui fixe ce qui se fait et surtout ce qui ne se fait pas à bord et dans la conduite du navire. Ses besoins guident aussi la place du leader, très présent quand elle est difficile, moins présent quand la routine retrouve sa place. C'est là que votre style va apparaître : navigation à voile ou au moteur (au moteur avec un voilier… ?), à la rame ou à la godille. On comprend rapidement que ce n'est pas du tout le même genre de navigation qui sera proposée. Pour ma part, la navigation avec un bateau tel qu'un Classe J, façon régate, me fait rêver, quelle serait le bateau symbolisant la vôtre ?

Selon le type de bateau, la vision de l'environnement est différente. A la voile, on en est totalement tributaire, au moteur, on peut filer tout droit.

La navigation c'est enfin savoir que rien ne se passe exactement comme prévu, entre les obstacles, les opportunités, les alliés ou les adversaires. Tout ceci implique agilité mais aussi préparation et amélioration continue.

Une navigation (stratégie) claire et partagée, la présence modélisante, permettent la contribution, la révélation des talents et des compétences et donc à l'équipe et à ses membres de grandir.

Si le leader confie la barre, c'est lui qui définit, en dernier ressort la route et les conduites à tenir (délégation).

Du fait de l'intégration progressive des principes de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), cette navigation se fait de plus en plus comme en convoi dans lequel les autres bateaux sont les parties prenantes et les intentions et les données de navigation nécessairement ouvertes et partagées. Imaginer régater avec des bateaux différents attachés ensemble… on serait plus proche du pilotage comme dans de la Patrouille de France.

L'art de la navigation est une des compétences clé du leader.

Cartographie

Comment naviguer sans carte ?

La couleur blanche pour la cartographie renvoie à la feuille blanche sur laquelle vous dessinez la carte de votre vision de votre environnement qui fixera le cadre de votre navigation pour la communiquer. Cette dimension vient mettre en avant le lien du leader avec la réalité qui entoure l'équipe.

Si, à titre d'illustration, le leader présente une navigation dans un grand océan calme et dégagé avec des courants porteurs alors que l'équipage fait l'expérience quotidienne d'une mer pleine de rochers tranchants, de courants contraires, de haut fonds piégeux ou d'icebergs dérivants,  son leadership sera fortement entamé surtout si, à la fin, il juge l'équipage pour ne pas avoir tenu la vitesse moyenne attendue pour une navigation dans un environnement si porteur

En effet, le leader veille à garder sa vision au singulier… Si la carte s'écarte de la réalité, elle perd sa fiabilité et donc sa pertinence. Ceci aussi est de nature à rompre le deal du leadership.

Dans la matrice DRINCS, Navigation et Cartographie sont les deux piliers de la dimension externe, constance, du leadership, c'est là qu'il s'exprime, en ce qu'il décrit l'environnement de l'action et comment celle-ci s'y adapte et optimise.

Face au vent, virer de bord régulièrement est une attitude constante.

*    *    *

Le développement du leadership passe par la découverte et la création de ses ressources internes, une navigation conçue et conduite dans un environnement extérieur cartographié avec une posture d'influence et de sécurité pour l'équipe.

Le leadership est donc le développement permanent d'une posture qui cadre l'action pour soi et face au monde.

La matrice DRINCS a donc pour ambition de combler le vide laisser dans l'analyse du leadership, facile à reconnaître mais impossible à définir, grâce à la caractérisation de 6 (3x2) éléments permettant de guider l'action du leader et celle de celui en charge de développer ses capacités.

Garder une matrice avec un nom simple à retenir (DRINCS) et un nombre limités d'entrées doit permettre de l'utiliser sans document de référence ou test particulier. Telle que je la vois, la posture est centrale, la réception et le travail personnel, interne, est par la gauche et l'émission (navigation et cartographie), passant par la posture, se fait par la droite.

La confiance que le leader inspire résulte de la conscience, sa consistance et sa constance.

Ce modèle est encore frais et il y a une large place pour son approfondissement. Tout ce qui a pu être écrit dans ce blog sur le leadership a vocation à pouvoir s'y intégrer. La matrice DRINCS ne sera toutefois rien sans vous, votre usage, vos retours.


Inventer, c’est révéler ce qui est déjà là.

Cyrille Javary, sinologue


Thierry Cammarata

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