Confinement (3): Sale temps pour le micro-manager !

Cette période inédite qui oblige beaucoup d'entre nous à télé-travailler fait un grand malheureux : le micro-manager.

Pour lui, le virage à prendre pour s'adapter à la situation est dur à prendre mais pas impossible.

Voyons comment.





Passer du contrôle...


Le micro-manager aime vous savoir là, ça le rassure.

Comme le plombier avec sa trousse à outils. Il n'a même plus à regarder dedans pour se saisir de l'outil nécessaire, sa main sait où et comment se glisser. Si la main ne trouve rien, d'un regard noir il consentira à regarder dedans mais une certitude déjà pointe : l'outil n'est pas là. La colère le dispute alors à la frustration ou à la culpabilité.  

Pour le micro-manager, c'est pareil. Avoir son équipe disponible en un claquement de doigt, être sûr que personne ne profite d'un moment pour ne pas travailler, pouvoir joindre toute personne en déplacement à tout moment et s'offusquer si elle ne répond pas répond à ce même besoin : que ses subordonnés le rassurent.  

Or, un manager n'est pas un plombier. Et un plombier n'est pas un manager. Il ne répondent normalement pas au même besoin.

Et patatra ! Confinement.

Les salariés sont hors de vue. Ils font ce qu'ils veulent chez eux, se connectent entourés d'enfants à qui ils font aussi la classe.

Le petit monde du micro-manager s'effondre. Son équipe va découvrir qu'elle peut fonctionner hors de sa présence.

En pratique évidemment, l'équipe micro-managée a souvent déjà pris le large et se contente de donner le change, et elle va continuer. Ce qui change, c'est que le micro-manager est désarçonné.

Cette situation, inimaginable il y a encore quelques semaines, et peut-être l'occasion de changer de paradigme : passer du contrôle à la maîtrise.

... à la maîtrise.


Le manager ne s'occupe pas du travail, il s'occupe des personnes qui font le travail.

Il va s'agir de développer les compétences périphériques au cœur de l'activité dont l'équipe à la charge.

Développer la vision, l'anticipation.

Développer l'empathie pour soutenir individuellement ou collectivement l'équipe et ses membres en difficulté mais aussi se réjouir des succès.

Développer le transfert de compétence, montant et descendant, avec l'équipe.

Et conserver sa capacité d'intervention dans les situations complexe ou de crise dans lesquelles votre expertise trouve sa place.

C'est alors lui qui devient rassurant pour l'équipe. 

Imaginez un pilote de rallye au volant de sa voiture, sur un chemin de terre ou une route verglacée.

S'il cherche à contrôler toutes les micro-réactions de la voiture, il sera entièrement absorbée par celle-ci. Il finira par en oublier la route.

En revanche, s'il accepte les chaos, les dérapages, s'il en provoque même certains, il rejoindra l'arrivée. Non par le contrôle, mais par la maîtrise.


"Sans maîtrise, la puissance n'est rien."
Pirelli, slogan publicitaire
Thierry Cammarata

arbitrium14
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LinkedIn : Thierry Cammarata - arbitrium14

Image par Dimitris Vetsikas de Pixabay 

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